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Le suicide, nouveau fléau des réseaux sociaux ?
8 janvier 2015

Lutte contre le cyber-harcèlement

1/ PRÉVENIR POUR MINIMISER LE RISQUE D’UNE MAUVAISE UTILISATION DES INFORMATIONS PERSONNELLES

  • Préserver ses données privées

Les enfants et les adolescents fournissent facilement ces éléments sur leurs profils des réseaux sociaux ou dans les discussions en ligne, alors qu’ils ne le font pas dans la vie « réelle ». Lors de l’inscription sur un site de jeu ou un réseau social, il est souvent demandé de fournir ses nom, prénom, date de naissance et adresse email pour la connexion. Une fois ces informations données, on peut choisir de ne pas toutes les afficher sur son profil (prendre un pseudo, masquer l’âge). Les autres informations personnelles qui peuvent être demandées ultérieurement par le site à des fins de ciblage ne sont pas obligatoires. Il s’agit du nom de sa ville et de son école, ses musiques ou livres préférés, les lieux visités…

  • Gérer ses paramètres de confidentialité

Les réseaux sociaux les plus populaires permettent aux utilisateurs de choisir qui a accès à leur profil / leurs informations. Pour les mineurs, il est conseillé de paramétrer un maximum d’éléments au niveau le plus restrictif. Facebook : paramétrer la visibilité de son compte à des « amis uniquement », refuser d’être indexé par d’autres sites web. Skype : limiter la visibilité de sa photo de profil à sa liste de contacts, et refuser les demandes de personnes qui ne sont pas dans cette liste. Twitter : Protéger ses tweets (messages) afin qu’ils ne soient pas disponibles publiquement. Ask.fm : Refuser de recevoir des questions anonymes.

  • Sécuriser son mot de passe

Entre amis, les jeunes s’échangent souvent les identifiants internet. En cas de conflit, la connaissance de ces informations facilite une vengeance qui peut passer par l’usurpation d’identité. Un mot de passe doit rester strictement privé et confidentiel. A la fin de chaque utilisation, il faut penser à se déconnecter de sa session, y compris sur les téléphones portables.

  • Respecter sa vie privée et celle des autres

Sur Internet et les téléphones, les enfants et les adolescents se mettent facilement en scène : ils prennent des photos suggestives, filment des moments d’intimité, racontent leurs joies et leurs peines… sans forcément avoir conscience de la taille de l’audience. Certaines images ou informations pourraient être mal interprétées et utilisées à mauvais escient. Il est important que les élèves comprennent bien le concept du droit à l’image et à la vie privée et prennent pour habitude de demander l’autorisation avant de diffuser une information qui implique une autre personne.Le cyber-harcèlement se manifeste au travers de contenus (écrits, photos ou vidéos) échangés par internet ou téléphone mobile, qui laissent des traces. Il est donc plus facile à prouver que d’autres types de harcèlement.

 

 

2/ RÉAGIR POUR LUTTER CONTRE UN PROBLÈME DE CYBER-HARCELÈMENT AVÉRÉ

 

 

Comme pour le harcèlement, briser le silence est le 1er pas vers la résolution du problème.

  • Être attentif aux changements de comportement des élèves : le cyber-harcèlement se pratique à l’abri du regard des adultes, mais certains signes peuvent vous aider à repérer le cyber-harcèlement.

Chez la victime : Anxiété, crainte , faible estime de soi, commentaires négatifs, plaintes récurrentes, baisse d’intérêt pour les activités, troubles du sommeil, fatigue, retards / oubli de matériel, baisse des résultats scolaires, absences, menaces (se faire du mal ou faire mal aux autres), isolement du groupe /repli sur soi.

Chez les auteurs et participants : attitude agressive / provocante et vision positive de ce type de comportement, faible empathie, cercle d’amis agressifs ou qui participent au harcèlement, ne reconnaît pas l’impact de ses actes, utilisation de nombreux comptes en ligne.

  • Écouter la victime et les témoins : apporter un soutien pour éviter que la victime ne culpabilise. Lui conseiller d’éviter de répondre aux messages blessants et de bloquer tout contact avec ses harceleurs.
  • Évaluer la situation : demander à la victime et aux témoins de présenter clairement les faits.
  • Rassembler les éléments concrets : enregistrer et imprimer les éléments concrets constitutifs du harcèlement (captures d’écrans des messages injurieux, photos, sms, emails…).
  • Signaler le contenu : la plupart des sites utilisés par les jeunes proposent des options de signalement des individus malveillants ou des contenus inappropriés. Si le contenu n’est pas rapidement supprimé par le site, contactez le numéro vert national Net Ecoute 0800 200 000 / educnat@netecoute.fr pour accélérer la procédure.
  • Identifier les acteurs : si l’identité du harceleur n’est pas clairement visible dans les messages, un dépôt de plainte peut être conseillé.
  • Informer l’équipe éducative : rassembler les informations disponibles sur les élèves concernés et protéger la victime.
  • Entamer le dialogue avec la/les personnes éditrices : demander au(x) auteur(s) de retirer le contenu et de présenter des excuses auprès de la victime si cela se passe au sein de l’établissement.
  • Prévenir les parents : à ce stade il est impératif d’engager la responsabilité des représentants légaux de l’élève victime comme ceux du ou des élèves auteurs.
  • Réunir une commission éducative et prononcer des mesures éducatives : rassembler les parties prenantes pour résoudre la situation au sein de l’établissement, prendre éventuellement les mesures éducatives appropriées et organiser des interventions pédagogiques à destination des élèves et des parents en sollicitant l’association e-Enfance.
  • Engager éventuellement une procédure disciplinaire : seuls les représentants légaux de la victime peuvent aussi entamer des démarches de nature judiciaire afin d’identifier le harceleur et/ou de voir engager des poursuites pénales.

Bien que le cyber-harcèlement ne soit pas une infraction réprimée en tant que telle par la loi française, l’auteur d’actes accomplis à cette fin est susceptible de voir sa responsabilité engagée sur le fondement du Droit civil, du Droit de la presse ou du Code pénal.
Par exemple :

  • Une injure ou une diffamation publique peut être punie d’une amende de 12.000€ (art. 32 de la Loi du 29 juillet 1881).
  • Pour le droit à l’image, la peine maximum encourue est d’un an de prison et de 45.000 € d’amende (art. 226-1, 226-2 du Code pénal).
  • L’usurpation d’identité peut être punie d’un an d’emprisonnement et de 15.000€ d’amende (art. 226-4-1 du Code pénal).
  • La diffusion de contenu à caractère pornographique d’un mineur est passible de 5 ans d’emprisonnement et de 75.000€ d’amende.

Source : http://www.agircontreleharcelementalecole.gouv.fr/quest-ce-que-le-harcelement/le-cyberharcelement/

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